« Coupe d’amour » à décor néoclassique. Chine, Qianlong

La coupe en forme de U est décorée dans la palette de la famille rose, avec de chaque côté un brasero ardent orné de têtes et de pieds de bélier et d’un serpent enroulé entre ses trois pattes. La coupe est flanquée de deux anses moulurées de chaque côté, soutenues par une tige cylindrique et un pied évasé. Le couvercle à plusieurs niveaux est orné d’un bouton en volutes constellé de coquillages.

PAYS : Chine
ÉPOQUE : Qianlong (1735-1795), circa 1790
MATIÈRE : Porcelaine
TAILLE : 33 cm
RÉFÉRENCE : D732
STATUT : vendu
Œuvres en rapport :​

Une coupe identique est conservée dans les collections du British Museum (Inventaire Franks.624.a). Voir Krahl & Harrison-Hall, Ancient Chinese Trade Ceramics from the British Museum, 1994, p. 85.

Pour une coupe identique avec un décor d’oiseau, conservée dans les collections de  l’Hermitage Museum, voir Chinese Export Art in The Hermitage Museum, late 16th-19th centuries, St Petersburg, 2003, p.64, pl.71.

Une autre coupe, portant les armes des Le Mesurier, datée des années 1780, est illustrée par D.S. Howard, Chinese Armorial Porcelain, London, 1978, p.628, formerly in the Mottahedeh Collection.

Pour un autre exemplaire avec un oiseau (shoudainiao), voir Cohen & Cohen with William Motley, Ladies First or There’s nothing like a dame!, p. 68, no. 43.

Informations supplémentaires​ :​

Les « coupes d’amour » étaient utilisées lors des banquets et autres rassemblements festifs pour boire en commun. Cette forme dérive probablement de l’orfèvrerie européenne repoussée, et toutes les versions de cette forme reproduite en porcelaine de Chine semblent présenter des godrons et des moulures presque identiques, y compris la forme du fleuron du couvercle.

À en juger par les différents exemplaires ornés d’armoiries et de blasons, que l’on peut dater assez précisément, il semble que les « coupes d’amour » aient été particulièrement populaires en Europe au cours des deux ou trois dernières décennies du XVIIIe siècle.

La forme du brasero représentée sur cette coupe trouve son origine dans l’Antiquité classique.