Paire de porte-encens lions bouddhiques émaillés turquoise. Chine, Kangxi

Représentant des lions bouddhiques couchés, les têtes tournées vers la gauche, les gueules ouvertes laissant voir crocs et langues, avec moustaches, crinière et queues moulées en boucles naturalistes, posés sur une base rectangulaire et munis à l’arrière d’un porte-bâton d’encens cylindrique.

PAYS : Chine
ÉPOQUE : Kangxi (166-1722)
MATIÈRE : Porcelaine
TAILLE : 5,5 cm x 5,5 cm
RÉFÉRENCE : E399
STATUT : vendu
Œuvres en rapport :​

Deux lions bouddhiques identiques figuraient dans les collections d’Auguste le Fort et sont conservés à Dresde (inv. PO 4503 / PO 4504).

Deux lions bouddhiques identiques se trouvent dans la collection du Musée d’Ennery (Paris).

Informations supplémentaires​ :​

À l’origine conçus pour le marché intérieur en diverses tailles et glaçures, les lions bouddhiques gagnent en popularité en Europe au XVIIIᵉ siècle. Bien que le lion ne soit pas indigène en Chine, il fut introduit par le bouddhisme indien et devint un thème classique de l’art chinois. À partir de la dynastie Ming, les lions bouddhiques—souvent appelés « chiens de Fô » ou « chiens de Bouddha »—apparaissent dans l’art chinois et servent de gardiens aux temples bouddhiques. Ils atteignent l’apogée de leur popularité au début de la période Kangxi (1662-1722), coïncidant avec un net regain d’intérêt pour le bouddhisme en Chine.

Les lions bouddhiques sont fréquemment représentés par paires, un mâle et une femelle. Leur omniprésence à l’époque témoigne de leur rôle essentiel dans l’iconographie chinoise. Symboliquement, ils incarnent le courage et la loyauté ; ces créatures mythiques figurent également sur les insignes militaires des premier et deuxième rangs. Conçus pour recevoir un bâton d’encens, ils étaient souvent posés sur les tables à manger en Europe comme éléments décoratifs.

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