Le pot d’eau en forme de crabe, recouvert d’un émail turquoise transparent, repose sur un socle en aubergine.
Le pot d’eau en forme de crabe, recouvert d’un émail turquoise transparent, repose sur un socle en aubergine.
Les biscuits de couleur turquoise, surnommés « céleste » ou « heavenly » (le terme « Celeste » évoquant le « Royaume Céleste de Chine »), étaient produits sous d’innombrables formes au début du XVIIIe siècle, souvent en très petites quantités.
La diversité des formes offre un aperçu de la culture chinoise. Bien que la production de céramiques en Chine ait principalement consisté en figures religieuses pendant la période Kangxi (1662-1722), les biscuits turquoise de cette époque étaient destinés au bureau du lettré. Ils reflètent le goût raffiné des érudits, leurs poursuites intellectuelles, avec des rébus et des homophones habilement intégrés dans les objets, ainsi que leur connexion avec le monde extérieur.
Cet objet charmant était à l’origine destiné au bureau d’un lettré. Il aurait été utilisé comme récipient d’eau pour humidifier les pinceaux de calligraphie. Le mot chinois pour « crabe » (蟹) et le mot chinois pour « harmonie » (协) se prononcent tous deux « xie ». Le crabe est également utilisé pour symboliser le succès à l’examen impérial.
Parfois montés sur des bases en bronze doré au XVIIIe siècle, les biscuits turquoise ont été particulièrement appréciés en France du XVIIIe au XXe siècle, avec des collectionneurs célèbres tels que la famille Rothschild.
La couleur bleu céleste a eu un impact considérable sur les arts décoratifs français. L’exemple le plus marquant est très probablement le magnifique service « bleu céleste » Vincennes – Sèvres, réalisé pour un usage personnel de Louis XV, roi de France, au château de Versailles.
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