Tasse famille rose “Flore et l’Amour”. Chine, Qianlong (1736–1795)

La tasse et la soucoupe sont finement décorées dans les émaux de la famille rose, chacune ornée en leur centre d’une réserve ovale représentant une scène européenne : Flore, jambes nues, assise dans un jardin aux côtés de Cupidon qui lui tend une couronne de fleurs. À l’arrière-plan se dresse un édifice classique à arcades et colonnes, devant une fontaine et deux petites cascades. L’aile est soulignée d’une fine bordure de guirlande florale.

PAYS : Chine
ÉPOQUE : Qianlong (1735-1795), circa 1765
MATIÈRE : Porcelaine
TAILLE : 12,5 cm
RÉFÉRENCE : E707
STATUT : vendu
Œuvres en rapport :​

Une soucoupe est reproduite dans Hervouët et Bruneau, La Porcelaine des Compagnies des Indes à décor occidental, Paris, Flammarion, 1986, pl. 134, no 6.56.

Une autre tasse et sa soucoupe appartiennent aux collections du Museum of Fine Arts de Boston (inv. no 5.849.a-b).

Un pot à crème, provenant de Polly Latham, est publié par Paulo Alves, From East to West: The Quest for Chinese Export Porcelain with Western Themes (1695–1815), Lisbonne, Scribe, 2016, p. 265, no 164.

Un autre pot à crème est reproduit par Michael Cohen et William Motley dans The Golden Gate Collection, 2018, p. 54, no 42.

Une théière du même décor figurait dans la collection J. L. Binder.

Informations supplémentaires​ :​

La scène représentant Flore et l’Amour est copiée d’une petite estampe ornementale, vers 1710, du type de celles réalisées à l’usage des artisans — en particulier des émailleurs décorant des tabatières.
Dans ce cas précis, l’artiste chinois, probablement sous la direction du marchand européen ayant passé la commande, a pris la liberté d’habiller la déesse.

L’estampe originale n’a pas été localisée, mais la composition fut reproduite par John Grand-Carteret dans Rire et Galanterie (vers 1907), p. 184, accompagnée d’un quatrain :

Que cette Flore est agréable ;
J’admire ces vives couleurs ;
Et ne vois rien de plus aimable
Qu’un bel objet paré de fleurs.

L’estampe porte l’inscription : « À Paris, chez de Poilly, à la Belle Image », probablement pour Jean-Baptiste de Poilly (1669-1728) ou son frère Nicolas de Poilly (1675-1723), tous deux fils du célèbre graveur François de Poilly (1623-1693).

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