GALERIE NICOLAS FOURNERY

Très grand plat décoré dans les émaux de la famille verte. Kangxi

Émaillé avec trois rangées de cartouches, entourant une scène centrale, tous illustrant Le Roman du Pavillon de l’Ouest, le bord divers motifs géométriques, et d’objets de bon augure, le revers avec une marque à la feuille d’armoise en bleu sous couverte dans un double cerclage.

Origine :
Chine
Époque :
Kangxi (1662-1722)
Matière :
Porcelaine
Taille :
51 cm
Référence :
C886
Statut :
vendu

Oeuvres en rapport

Une grande coupe identique est conservée dans les collections du Groningen Museum (Pays-Bas), acquis grâce à la Rembrandt Society et les Amis du Groningen Museum. Cette coupe a fait l’objet d’une longue étude par le Dr. Christiaan Jörg dans Famille Verte: Chinese Porcelain in Green Enamels (Schoten, Belgium: BAI/Groninger Museum, 2011, p. 92-101).

Une coupe identique était conservée dans la Hodroff Collection (Christie’s NYC, The Hodroff Collection, Part II Chinese Export Porcelain From The Collection Of Leo & Doris Hodroff, 23 janvier 2008, lot 284).

Notice

En Chine, à la fin du XIIe siècle, un certain Dong Jieyuan a écrit un livre dans lequel il a compilé des variantes textuelles existantes de pièces de théâtre populaires, de romances et de ballades racontant une histoire d’amour bien connue. Il a été publié sous le nom de Xixiangji zhugongdiaoi. À son tour, ce livre a été adapté et développé par Wang Shift (c. 1250-1300), un célèbre dramaturge, qui l’a publié sous forme de comédie en huit livres, appelée Xixiangji (Le roman du Pavillon de l’Ouest). Bien que le Xixiangji soit entré dans le domaine de la littérature chinoise classique, l’histoire elle-même est restée immensément populaire parmi toutes les classes sociales en Chine. Autant que même récemment, les compagnies d’opéra de Pékin dans les années 1980 ont encore mis en scène des performances (ou encore des films) ont été réalisés et même des bandes dessinées ont utilisé ce thème. Sans exagération, on peut affirmer que le Xixiangji est une partie essentielle du patrimoine oral, littéraire et théâtral de la Chine.

Parce que l’histoire était si populaire en Chine, les scènes les plus importantes sont devenues des images conventionnelles, elles sont devenues facilement reconnaissables par le public. Les illustrations sur bois dans les nombreuses éditions se sont également concentrées sur des scènes de base, créant ainsi un corpus de motifs largement utilisé par les peintres, les brodeurs de soie, les laqueurs et autres artisans.

La porcelaine décorée du « Roman du Pavillon de l’Ouest » est devenue couramment répanduedurant le règne de Shunzi (1644-61). Ces porcelaines annoncent sa popularité sur Kangxi (1662-1722).

La romance est racontée dans une série de 24 panneaux en trois rangées qui se succèdent comme une bande dessinée moderne, représentant les scènes essentielles du roman. Une telle représentation étendue d’une histoire comme celle-ci est très rare, les pièces avec quatre (bols), six ou huit scènes (vases, pots) sont plus répandues.

Après la répression des rébellions Ming (1683), les décorations sur la porcelaine avec des messages politiques cachés et des allusions au «bon vieux temps Ming» n’étaient pas les bienvenues, et de nouvelles sources de décorations sont alors trouvées. Le roman « innocent » du Pavillon de l’Ouest s’est avéré être une source idéale et semble avoir été plus populaire que toutes les autres scènes théâtrales ou histoires littéraires.

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