Une figure du bodhisattva Samantabhadra à glaçure sancai. Chine, dynastie Ming

Le bodhisattva Samantabhadra est assis dans la posture de « l’aisance royale » (lalitāsana) sur un éléphant. La divinité porte une robe fleurie recouvrant partiellement son torse orné de bijoux et maintenue à la taille par de longs pendants. Son visage exprime la méditation, avec les yeux baissés et un sourire serein. Il est coiffé d’un diadème orné d’une perle cintamani, son visage encadré de longues nattes tombant sur les épaules. Ses cheveux sont soigneusement noués en un haut chignon. Il a les lobes d’oreilles allongés, ornés de pendants d’oreilles. Son bras droit est levé, tandis que son bras gauche est abaissé vers sa taille. La tête de l’éléphant est tournée vers la gauche ; il est richement harnaché d’une caparaçon précieuse, de sangles et de pendants.

PAYS : Chine
ÉPOQUE : Dynastie Ming (1368-1644), 16e-17e siècle
MATIÈRE : Terre cuité émaillée
TAILLE : 35 cm
RÉFÉRENCE : E532
STATUT : vendu
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Samantabhadra, appelé Puxian en chinois, est vénéré comme le bodhisattva de la Vertu universelle dans le bouddhisme mahāyāna. Le bodhisattva naît d’un éléphant blanc, symbole de la force acquise grâce à la pratique du bouddhisme. En sanskrit, Samanta signifie « s’étendant à l’univers », tandis que Bhadra signifie « grande vertu ». Il est le premier des Cinq Dhyāni Bouddhas et également le bodhisattva de la compassion, la manifestation du dharmakāya, source de toutes choses et entité à laquelle toutes les choses retournent.

Typiquement représenté assis sur un éléphant blanc, il est le patron du Sūtra du Lotus et est célèbre pour avoir formulé les Dix Grands Vœux, fondements de la voie du bodhisattva. Dans l’art chinois, il est parfois représenté avec des caractéristiques féminines.

Samantabhadra est rarement représenté seul. Avec Mañjuśrī, ils sont les bodhisattvas assistants du Bouddha Shākyamuni et sont parfois représentés de part et d’autre de lui : Mañjuśrī, assis à gauche sur un lion accroupi, incarne la sagesse, tandis que Samantabhadra, sur un éléphant blanc, incarne la raison. Ensemble, ils symbolisent l’alliance de la sagesse et de la raison dans la foi bouddhique. Des représentations de Samantabhadra furent également produites en bronze ou en bois sous la dynastie Ming (1368-1644).

Sancai, qui signifie « trois couleurs », désigne un type de décor appliqué sur les céramiques chinoises et d’autres pièces peintes à l’aide de glaçures ou d’engobes, principalement dans trois teintes : brun, vert et blanc crème. Le sancai est particulièrement associé aux dynasties Tang (618-907) et Ming (1368-1644).

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