Décor en grisaille, avec une scène centrale représentant Minerve protégeant le jeune Télémaque endormi contre Cupidon et Vénus parmi les nuées.
Décor en grisaille, avec une scène centrale représentant Minerve protégeant le jeune Télémaque endormi contre Cupidon et Vénus parmi les nuées.
Un grand plat polychrome figurait dans la célèbre collection du Dr Pagoda (Sotheby’s, Monaco, Belle Collection de Porcelaines de Chine – La Collection du Docteur Pagoda et de divers amateurs, 23 juin 1986, lot 1124).
Pour deux assiettes en grisaille, voir Godden, Oriental Export Market Porcelain, pl. 142, et Veiga, A Porcelana da Companhia da Índia, pl. 83.
Cette scène, souvent mal identifiée, représente Minerve protégeant le jeune Télémaque endormi contre Cupidon et Vénus. Elle est inspirée des Aventures de Télémaque (1699) de François de Fénelon, qui constituent la principale source des représentations postclassiques du fils d’Ulysse. L’épisode dans lequel Télémaque raconte son rêve, voyant Vénus “fendre les nuées, conduite par deux colombes”, est l’un des passages les plus célèbres du récit de Fénelon. Ce thème devint rapidement un sujet populaire pour les opéras et les tapisseries, ainsi que pour la peinture et la gravure.

Une nouvelle technique de décoration sur la porcelaine exportée de Chine vers l’Europe est apparue dans les années 1720, caractérisée par l’introduction d’un nouvel emaillage : la décoration en grisaille, également connue sous le nom d’ »encre de Chine ». Cette technique permettait de créer des décorations en noir et blanc très fines, reproduisant ainsi fidèlement des gravures sur porcelaine. Elle est devenue l’une des méthodes préférées pour créer des décorations européennes au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.