GALERIE NICOLAS FOURNERY

Assiette à décor de deux coqs et décor rocaille en porcelaine de Chine d’époque Qianlong

Décorée sur le bassin de deux coqs, dont l’un est perché sur un rocher percé bleu parmi des branches de pivoines. Sur le marli, une délicate frise de fers de lance or. L’aile est agrémentée d’un audacieux décor de rocailles et de coquilles.

Origine :
Chine
Époque :
Qianlong (1735-1795), circa 1740-1760
Matière :
Porcelaine
Taille :
23 cm
Référence :
B164
Statut :
vendu

Provenance

Ancienne collection particulière du sud de la France

Oeuvres en rapport

Deux coupes avec un décor identique sont conservées au Peabody Essex Museum (Salem, USA). L’une est illustrée par J. McClure Mudge dans Chinese Export Porcelain in North America  (New York, 1986, p. 135, no. 202), mais aussi dans le catalogue des collections du Peabody Essex Museum (William R. Sargent, Treasures Chinese Export Ceramics from the Peabody Essex Museum, 2012, p. 249, no. 124). L’une d’entre elles a été présentée lors de l’exposition Yang-ts’ai : The Foreign Colors, China Trade Museum (Milton, MA, 1982) et publiée par Forbes dans le catalogue de l’exposition (no. 17).

Une assiette identique se trouvait dans la collection de François Hervouët (Sotheby’s Londres, 3 novembre 1987, lot 930 ; puis à été vendue chez Christie’s Londres, 11 mai 2004, lot 60).

Une large coupe, provenant d’une collection privée européenne fut vendue chez Christie’s Londres, 11 mai 2004, lot 59 ; un autre modèle fut vendu chez Christie’s Londres, 1 novembre 2005, lot 24.

Notice

Cette rare bordure est connue sur deux autres services ; le premier réalisé aux armes de la famille Snoek (Christie’s, The Hodroff Collection, 23 janvier 2008, lot 364), ainsi que sur une série d’assiettes peintes en bleu sous couverte et représentant différentes scènes de la production du thé.

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Assiette représentant la culture du thé conservée au Metropolitan Museum de New-York

La bordure a probablement été inspirée par des modèles européens rococo. Le modèle précis n’a pas été identifié mais il pourrait se trouver dans la faïence rouennaise, notamment dans les décors « à la corne d’abondance », qui semblent avoir aussi influencé un décor japonais très proche (Groninger Museum, 1963-201). Les peintres chinois se tournaient effectivement vers des décors populaires en Occident pour réaliser leurs décors destinés à l’exportation européenne.

Le décor central, représentant des coqs, des pivoines et des rochers percés sont associés aux symboles de richesse, de gloire et de bonne fortune. Ensemble, ils peuvent former le rébus suivant : « puissiez-vous recevoir un rang important et les honneurs ». Il pourrait aussi signifier « richesse, rang et bonne fortune » car le terme pour désigner un grand coq est un jeu de mots sur « bonne fortune ».

Le coq perché sur un rocher peut également être considéré comme un rébus qui signifierait «Qu’il puisse y avoir bonne fortune à l’intérieur de votre maison», comme les mots pour le rocher (shi) et à la maison (shi) sont prononcés de la même manière.

Accueil sur rendez-vous à Paris dans le 10ème arrondissement.
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