Le contenant, de forme circulaire, flanqué de deux oreilles sur chaque coté, est brillamment émaillé d’un riche décor de plantes aquatiques avec des lotus, et des pivoines à la base ; le couvercle, en forme de dôme, est émaillé de même avec un bouton de préhension peint en rouge sous couverte et doré.
Une écuelle à bouillon identique a été vendue chez Christie’s Londres, Chinese Ceramics, Export and Works of Art, 8 juin 2004, lot 348.
Une autre, de même forme, avec un décor différent, mais peinte dans les émaux de la famille verte est illustrée dans Cargaison de Chine – Porcelaines de la Compagnie des Indes au Musée de Lorient (2002, p. 32, no. 6).
La forme européenne de cette « écuelle à bouillon » est empruntée aux modèles d’orfèvrerie française appartenant au règne de Louis XIV. La fabrication de ce type d’écuelle à bouillon, comportant des oreilles ou deux anses horizontales symétriques fixées sur le bord supérieur, était assez répandue tant chez les maîtres orfèvres de Paris que des villes de province. Une gravure de Crispin de Passe (1564-1637), intitulée « Concordia » et datée de la première moitié du XVIe siècle, représente une famille assise à une table dans une chambre garnie d’écuelles. L’une des figures de cette image ramasse une écuelle avec sa main, démontrant la manière dont elles étaient censées être utilisées.
Les écuelles étaient souvent utilisées dans d’autres pièces de la maison en dehors de la salle à manger, pour des occasions moins formelles comme le petit-déjeuner, et pouvaient également être données aux personnes malades ou aux infirmières. Elles étaient parfois accompagnés d’un présentoir. La taille des écuelles augmente au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Les manufactures de porcelaine de Chine, en réponse aux commandes occidentales, produisirent ce type de plats non chinois sous le règne de Kangxi (1662-1722).
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