GALERIE NICOLAS FOURNERY

Veilleuse chat turquoise et aubergine. XVIIIe siècle

Émaillée en turquoise vif, aubergine et jaune, cette figurine en porcelaine moulée d’un chat accroupi est creuse sans base. Il est percé de larges trous pour les yeux et la bouche et possède une ouverture dans le dos. Ses dents et sa langue sont finement exécutées. Ses oreilles sont dressées et sa longue queue est enroulée autour de son corps.

Origine :
Chine
Époque :
XVIIIe siècle
Matière :
Porcelaine
Taille :
14 cm x 11.5 cm
Référence :
D872
Statut :
vendu

Oeuvres en rapport

Un exemplaire similaire, émaillé bleu turquoise et aubergine, incrusté avec des yeux de verre, a été vendu chez Sotheby’s Monaco, Belle Collection de Porcelaines de Chine – La Collection du Docteur Julien Pergola et de divers amateurs, 23 juin 1986, lot 1011).

Les veilleuses en forme de chat en porcelaine chinoise se déclinent en émaux bleu et blanc, turquoise, noir et blanc ou famille verte. Des exemples du début du XIXe siècle ont été réalisés en « black mirror ». Une variété de modèles de chats ont également été exportés du Japon à la fin des XVIIe et XVIIIe siècles, parfois conçus pour être des brûleurs-parfum. D’autres modèles de chats ont été produits à Meissen dans les années 1740 bien qu’ils n’aient jamais atteint le degré de popularité des chiens produits par la manufacture.

Notice

Des veilleuses en porcelaine en forme de chat se trouvent dès la fin de la dynastie Ming, comme en témoigne leur présence dans le célèbre naufrage du navire VOC The Geldermalsen, vers 1643-1646, vendu dans le cadre du Hatcher Cargo (Christie’s Amsterdam, 14 mars 1984 , lot 279).

Leur but était d’éloigner les rats et les souris, les chats étant connus à la fois pour leurs capacités de chasse et leur vision nocturne exceptionnelle. Ces veilleuses ont continué à être produites au 18ème siècle, certains des plus beaux exemples ont été fabriqués pour l’exportation vers l’Occident à cette époque. La plupart des modèles représentent des chats couchés. Le père d’Entrecolles écrivit de Jingdezhen en 1712 : « J’ai vu un chat peint d’après un modèle vivant, dans la tête duquel une petite bougie était placée pour illuminer les yeux, et j’étais sûr que la nuit les rats étaient terrifiés par lui. » Le chat est traditionnellement un animal de bon augure en Chine. Le mot pour chat en chinois mao est homophone avec le mot pour l’âge mûr entre quatre-vingt et quatre-vingt-dix (mao), faisant du chat un symbole de longévité. On pense que les chats ont été introduits en Chine par des moines bouddhistes et sont connus pour avoir la capacité de capturer des rongeurs qui pourraient détruire la richesse d’une famille. En raison de leur vue supérieure, les chats en Chine étaient censés éloigner les mauvais esprits ainsi que les souris. L’iconographie européenne de l’époque comportait également de fréquentes images de félins décrivant l’animal à la fois enjoué et espiègle.

Photographies : Jérémie Beylard / Agence PHAR

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