

Verseuse à vin en forme de singe décorée en émaux turquoise sur le biscuit d’époque Kangxi
L’aiguière est modelée en forme de singe assis avec ses jambes croisées et tenant une pêche qui forme le bec verseur. Une poignée facettée à quatre côtés est attachée à son dos. La tête est amovible et sert de couvercle, avec un cou prolongé non glaçure le maintenant en place.Le tout est émaillé en turquoise et aubergine avec des touches jaunes sur le corps et sur la pêche. Le corps du singe a été formé à partir d’un moule en deux pièces, tout comme la tête. La pêche et les mains ont été formées séparément et attachées. L’intérieur est non glaçuré.
- Origine :
- Chine
- Époque :
- Kangxi (1662-1722)
- Matière :
- Porcelaine (biscuit)
- Taille :
- 16 cm
- Référence :
- C584
- Statut :
- vendu
Oeuvres en rapport
Pour une verseuse à vin très similaire, voir W. Sargent, The Copeland Collection: Chinese and Japanese Ceramic Figures, Peabody Essex Museum; 1991, no. 31, p. 80.
Une verseuse à vin en forme de singe accroupi grignotant un fruit était présente dans les collections d’Auguste Le Fort et probablement similaire à celle-ci.
Un autre exemplaire était présent dans la vente Gaignat en 1769 (ou la tête amovible était annoté en marge du catalogue avec un dessin illustré par Gabriel de Saint-Aubin).
Notice
Le motif du singe tenant des pêches est assez courant dans l’art chinois et se trouve dans des figures en céramique à la fois pour l’Exportation que le marché intérieur. Parfois, un singe tenant une pêche représente le dieu singe Sun Wukong, qui a autrefois détruit le banquet de Xiwangmu, la reine mère de l’Ouest. Le verger de pêchers de Xiwangmu fleurissait tous les 3 000 ans, le fruit prenant autant de temps à mûrir.Les exploits de Sun Wukong accompagnant le prêtre Xuanzang sont inclus dans The Journey to the West, ou Monkey, un roman Ming de We Changent basé sur des histoires de la dynastie Song. Ce rare exemplaire appartient à un genre d’aiguières à vin zoomorphes qui ont été collectées par les Occidentaux au XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Celles-ci se présentaient souvent sous la forme d’écrevisses, de carpes, de cerfs ou de lions bouddhistes soutenant des vases.