GALERIE NICOLAS FOURNERY

Grand plat à décor aï kakiémon en porcelaine du Japon d’époque Edo

Grand plat lobé à décor bleu sous couverte dans le style « aï kakiémon », les lèvres rouille peintes à l’oxyde de fer. Le décor en plein représentant quatre personnages, un sage chinois avec son porteur de parasol et une femme tenant un chien en laisse, de part et d’autre d’un cours d’eau où un pêcheur travaille au filet. Paysages avec rochers, pin, prunier, bambou nain et oiseau. A l’arrière, marque cursive Fuku et frise d’arabesques et de fleurs.

Origine :
Japon
Époque :
Edo (1603-1867), vers 1690-1710
Matière :
Porcelaine
Taille :
34 cm
Référence :
A122
Statut :
vendu

Oeuvres en rapport

Un plat semblable au nôtre, provenant de l’ancienne collection de la duchesse de Portland à Welbeck Abbey, est aujourd’hui conservé à l’Ashmolean Museum d’Oxford (don Reitlinger, inventaire 1976.716, voir Trouselle, Y., La voie du imari, L’aventure des porcelaines à l’Epoque Edo, CNRS Editions, 2008, p. 81). Deux autres pièces sont passées en vente chez Christie’s (Londres, 9 novembre 2011, lot 18).

Ayers, J., Porcelain for Palaces : The Fashion for Japan in Europe, 1650-1750, London, 1990, p.158, no.134

Notice

Cette typologie ai-kakiémon (appelé aussi kakiémon bleu) regroupe un type de porcelaines bleu et blanc apparentées au kakiémon. Ces aï-kakiémon ne possèdent pas la pâte laiteuse nigoshidé des kakiémon polychromes mais sont cependant classés dans la catégorie des kakiémon, d’une part parcequ’ils proviennent souvent du four de Nangawara, d’autre part à cause de leurs décors typiquement kakiémon : compositions inventives très soignées laissant une large place au blanc, motifs de paysage, fleurs ou oiseaux similaires à ceux des polychromes, asymétrie des compositions et répétition rare du même motif, qualité irréprochable du bleu sous couverte (tant dans la pureté du bleu que dans la précision des traits ou des dégradés).

Les « aï kakiémon » ont été exportés dans un nombre très limité à la fin du XVIIe siècle. Yvan Trousselle note dans son ouvrage « La voie du Imari » que « cette production très fine en bleu sous couverte a sans doute été une prouesse d’une élite de décorateurs et de potiers qui sont parvenus à maitriser à un haut degré à la fois les techniques d’application de l’oxyde de cobalt au pinceau et la cuisson en atmosphère réductrice ». Le décor présent sur ce plat a notamment été copié par la manufacture de porcelaine d’Amstel et en faïence de Delft (voir C.J.A. Jorge, Porcelain and the Dutch China Trade, The Hague, 1982, pl.157 and 120). Il est connu en Hollande sous le nom du « unhappy love » (l’amour malheureux).

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