Le sujet en céramique représente un lapin couché, la tête levée vers le ciel et la gueule entrouverte, portant une tige de lingzhi dans sa gueule dont le chapeau est supporté sur son dos. Les volumes sont pleins, les pattes repliées sous le corps, la tête finement proportionnée. L’animal est recouvert d’une glaçure turquoise. Une petite encoche derrière sa tête permet de verser de l’eau.
En chinois, on l’appelle 月兔 (yuè tù), littéralement “lapin de la Lune”, mais aussi 玉兔 (yù tù), “lapin de jade” — le qualificatif “jade” évoque la blancheur pure, l’éclat céleste. La légende la plus répandue le présente comme le compagnon de la déesse de la Lune, Chang’e (嫦娥), et le voit en train de moudre ou pilonner un élixir d’immortalité dans un mortier, pour les divinités ou les immortels.
Le mythe du lapin lunaire remonte aux anciens poèmes de la dynastie Han et plus tôt encore. Dans l’anthologie Chu Ci, on mentionne qu’il y a un lapin sur la Lune qui pile des herbes pour les immortels. Sous les Tang et les dynasties ultérieures, le motif est repris dans la poésie. Par exemple, Li Bai évoque le lapin lunaire dans plusieurs poèmes. Le lapin lunaire est devenu partie intégrante des célébrations du Festival de la Mi-Automne, où on admire la pleine lune, partage des gâteaux de lune, et rappelle l’association entre Chang’e et le lapin.
Si vous souhaitez être prévenu parmi les premiers de nos nouveaux objets,communiquez-nous votre email
© Tous droits réservés
