Décorée dans les émaux de la famille rose des guirlandes fleuries et avec les armes Boudin de Tromelin dans un losange, de sable à une épée d’argent mise en pal, la pointe en haut, surmontée de deux étoiles d’or.
Décorée dans les émaux de la famille rose des guirlandes fleuries et avec les armes Boudin de Tromelin dans un losange, de sable à une épée d’argent mise en pal, la pointe en haut, surmontée de deux étoiles d’or.
Photographie : Jérémie Beylard / Agence PHAR
La famille Boudin est originaire de Normandie. En 1640, la branche aînée s’installe à Morlaix. Bernard Boudin, sieur de Launay, écuyer, épouse en 1699 Thérèse Coroller. Procureur syndic et juge-consul de Morlaix, il est anobli par achat d’une charge de secrétaire du Roi en 1701. La famille acquiert de nombreuses propriétés autour de la rivière de Morlaix et avec le mariage de Jacques Guillaume Boudin, fils de Bernard, avec la fille de Nicolas le Diouguel de Penanru, elle reçoit la terre de Tromelin en Plougasnou et ajoute ce nom à son patronyme. Les membres de la famille Boudin deviennent ainsi seigneurs de Launay, paroisse de Ploujean, de Longpré (en Normandie), de Tromelin, de Kergreiz, paroisse de Plougasnou, de Lanuguy, paroisse de Saint-Martin-des-Champs.
Jacques Guillaume Boudin, écuyer et seigneur de Tromelin (né en 1702, mort en 1777) et Dame Marie Françoise Jacquette Le Diouguel de Penanru (morte le 31 décembre 1766), mariés en 1726, auront neuf enfants. La fratrie Boudin de Tromelin comporte ainsi sept garçons et deux filles :
Bernard-Marie Boudin de Tromelin est né le 15 février 1735 à Morlaix (Finistère), décédé à Lyon le 4 décembre 1815. Il est lieutenant au régiment du Limousin le 1er avril 1748. Il participe au siège de Maastricht dans l’armée du Maréchal de Saxe en avril-mai 1748. Il est réformé le 20 mars 1749.
Le 6 juillet 1750, il entre dans les Gardes de la Marine. En 1752, la matricule des Gardes Marines de Brest le décrit comme « … petit, physionomie spirituelle, caractère doux et poli, de l’éducation. Il a bien réussi dans l’étude de la géométrie, sçait la trigonométrie, la sphère, le pilotage, connait les manœuvres, dessine bien ». Le 11 octobre 1755 : il est nommé enseigne de vaisseau. Entre le 7 décembre 1760 et 26 novembre 1761, il est embarqué sur la frégate l’Hermine dans la division Auffray du Guelambert. Il participe au combat du Cap Finistère le 15 août 1761. Le 18 janvier 1762 : il est employé dans la brigade d’artillerie de Brest. Le 15 janvier 1763, il est nommé lieutenant d’artillerie en premier. Le 1er mai 1763 : il est promu lieutenant de vaisseau. Le 1er janvier 1767 : il est nommé au commandement de deux compagnies d’apprentis canonniers à Brest. Le 29 décembre 1767 à juillet 1770 : il assure le commandement de la flute la Normande envoyée en mission en Inde. Le 2 mars 1771- octobre 1783 : il est chargé de la direction générale des travaux de Port Louis en Ile de France (Ile Maurice). Il réalise l’aménagement de ce port pour en faire une base destinée aux opérations navales dans l’Océan indien.
Le 1er mai 1772 : il est nommé Capitaine lieutenant en premier du premier bataillon du régiment de Saint-Malo. Le 4 avril 1777 : il est promu Capitaine de Vaisseau. Du 1er avril 1779 au 10 août 1780, il assure le commandement de la frégate de 40 la Consolante dans l’escadre de Lollivier de Tronjolly, puis dans celle du comte d’ORVES. Du 10 août 1780 au 26 octobre 1780 : il commande le vaisseau de 64 le Brillant dans l’escadre du comte d’Orves. A partir du 26 octobre 1781, il commande le vaisseau de 74 l’Annibal dans l’escadre du comte d’Orves puis dans celle du Chef d’Escadre Suffren de Saint-Tropez aux Indes et à Ceylan.
Il assiste sans y prendre part, par erreur de manœuvre, à la bataille de Sadras (17 février 1782), participe à celle de Provédien (12 avril 1782) et Negapatam (6 juillet 1782), mais il refuse à nouveau de combattre à la bataille de Trincomalée (3 septembre 1782).
On lui a reproché « d’avoir soufflé le mauvais esprit qui a régné dans l’escadre, d’avoir été du nombre des capitaines qui ont laissé le Général aux prises avec l’ennemi et ne se sont pas approchés ». En conséquence il est relevé de son commandement pour désobéissance et manque de combativité. E. Taillemite souligne que, dans cette campagne victorieuse, Suffren est « mal secondé par certains de ses officiers animés d’une mauvaise volonté évidente ».
Vergé -Franceschi pour sa part remarque qu’il « n’a pas su provoquer la communauté d’esprit avec ses capitaines que saura leur insuffler un Nelson. Rentré en France en février 1784, il est rayé des listes de la Marine sans pension de retraite le 25 juillet.
Le 1er janvier 1793, il est nommé Vice- Amiral mais il n’exercera aucun commandement et prend sa retraite le 6 juillet 1795. Il est membre adjoint de l’Académie royale de Marine le 24 avril 1769, Membre ordinaire le 11 novembre 1779, radié en 1784 et chevalier de l’Ordre Royal de St Louis.
Bibliographie :
Max Guérout, Tromelin – Mémoire d’une île, CNRS, 2015.
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