Saupoudroir à sucre. Chine, Qianlong

De forme haute balustre reposant sur un piétement large, surmonté d’un haut couvercle bombé à fleuron en forme de bouton de fleurs,  décoré dans les émaux de la famille rose de gerbes de fleurs.

Oeuvres en rapport

Une paire de saupoudroirs à sucre identique est illustrée par J.A. Lloyd Hyde dans Oriental Lowestoft – Chinese Export Porcelain – Porcelaine de la Cie des Indes, The Ceramic Book, 1964.

Notice

La forme de ce saupoudroir à sucre est dérivée d’un prototype français en argent à la mode au XVIIIe siècle. Bien que l’on connaisse des sucriers en porcelaine chinoise de formes et de décors variés, cette forme balustre semble rare. Des saupoudroirs à sucre similaires étaient également produits en porcelaine ou en faïence par des manufactures européennes comme Meissen.

L’Europe a importé pour la première fois du sucre des Antilles à la fin du XVIIe siècle, et les ménages aisés servaient souvent ce nouveau produit de luxe dans des récipients spéciaux. Ces récipients étaient majoritairement fabriqués en argent ou en métal, mais aussi occasionnellement en porcelaine.

Au départ, les saupoudroirs étaient principalement utilisés pour les desserts, mais la fonction de ces objets s’est élargie au cours du XVIIIe siècle. À mesure que le sucre devenait de plus en plus disponible, il était ajouté aux boissons et également utilisé dans la préparation d’une large gamme d’aliments. Les saupoudroirs sont rapidement devenues un élément régulier de la table du dîner ainsi que du dessert, et ont été commandés pour accompagner les services de thé, de café ou de chocolat. Ils pouvaient être achetés à l’unité, mais étaient de plus en plus commandés par lots de trois ou six.

Photographie : Jérémie Beylard / Agence PHAR